5 mensonges sur la nutrition que vous auriez tort d’ignorer

mythe nutrition

J’ai parlé dans plusieurs de mes articles précédents des méfaits de la malbouffe, vous connaissez maintenant mon avis sur les industriels.

Aujourd’hui j’aimerais aller plus loin en vous exposant 5 mensonges qui sont colportés dans les médias, dans les recommandations des autorités de santé et par les personnes qui s’informent par le biais des deux sources précédentes.

Autant dire que pléthore d’individus sont susceptibles de transmettre de gros mensonges sur la nutrition, qui peuvent avoir d’énormes retentissements sur la santé et qui sont pourtant pris pour « LA vérité ».

C’est la raison je vais vous expliquer point par point le non-sens total de ces « conseils ».

Attaquons tout de suite !

Consommer des produits laitiers pour renforcer les os

On l’entend vraiment partout, il faudrait consommer 3 à 4 produits laitiers par jour pour avoir des os solides, dans le cas contraire on s’exposerait à de très grands risques de fractures, comme si on allait s’écrouler sur place parce qu’on a pas pris notre bol de lait de vache quotidien !

D’abord il me semble inévitable de faire appel à un argument anthropologique.

L’homme n’a pas consommé le moindre produit laitier pendant des millions d’années d’existence et pourtant l’ostéoporose n’existait pas.

On me rétorquera qu’il ne vivait pas assez vieux pour développer cette pathologie : certes il y avait plus de chances de mourir de froid dans une tempête ou dévoré par un tigre, cela dit les tribus de chasseurs-cueilleurs de notre époque vivent suffisamment vieux pour nous prouver qu’ils ne connaissent pas cette pathologie (l’espérance de vie de l’homme au paléolithique a été largement sous-estimée mais ce n’est pas le débat).

On n’a jamais vu autant de cas d’ostéoporose qu’aujourd’hui alors que les gens consomment de plus en plus de calcium, au travers des produits laitiers notamment !

Le calcium des produits laitiers est mal assimilé (dans les 30%) en comparaison des légumes verts où l’absorption peut dépasser 60%.

Il est aussi important de savoir que plus on consomme de calcium, moins il est assimilé !

En plus, la majorité de la population est déficitaire en magnésium et en vitamine D, micronutriments pourtant essentiels pour la fixation du calcium sur les os.

En clair, il est vraiment inutile de gaver l’organisme de calcium provenant de produits laitiers, mieux vaut en réduire les pertes en restaurant un équilibre acido-basique (par la consommation de légumes) du fait qu’un excès d’acide entraîne une fuite du calcium osseux, en consommant des meilleures sources (légumes verts, amandes) et en améliorant son absorption (supplémentation en vitamine D, augmentation des apports en magnésium).

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Une consommation trop importante de produis laitiers est associée à un risque accru de cancer, des problèmes de peau, des calcifications dans l’organisme.

Préférer les produits light qui ne font pas grossir

Quand on veut boire un soda, on est généralement conscient de l’énorme quantité de sucre présente dans celui-ci et par conséquent on opte pour le fameux light, ce business est extrêmement juteux pour les industriels.

En quoi consiste le light ? On remplace le sucre par un édulcorant que vous connaissez très bien puisque c’est généralement l’aspartame, qui remplit bien son rôle puisqu’il a un goût sucré sans pour autant avoir les calories du sucre, d’où son intérêt !

On pourrait s’arrêter là et conseiller d’en prendre, comme le font les industriels, mais examinons la chose de plus près.

L’aspartame n’est pas censé provoquer de hausse de la glycémie puisqu’il est acalorique, mais en ayant ce goût très sucré il a été montré qu’il a AUTANT d’impact que son homologue sucré, il produit un réel pic de glycémie.

En clair le cerveau réagit exactement comme s’il s’agissait de sucre, ainsi on peut commencer à douter de cet édulcorant.

Pire, une étude a montré que la consommation de sodas light perturbe la sensation de faim au niveau cérébral et incite à manger encore plus, surtout du sucré, ce qui fait que le résultat obtenu est exactement le contraire de l’objectif initial (manger moins de sucre).

Pour enfoncer le clou, il est bon de préciser que l’aspartame est accusé d’être cancérigène, de favoriser l’apparition du diabète, d’un accouchement prématuré et évidemment de l’obésité.

Au regard de ces faits accablants, abstenez vous de prendre des sodas, lights ou non.

Je vous conseille d’opter plutôt pour du thé vert voire du café (sans sucre évidemment !)

Il faut consommer beaucoup de sucres lents

C’est un conseil très en vogue, surtout chez les sportifs, mais il n’en reste pas moins que la population générale a pris pour acquis que manger des sucres lents est bon pour la santé et qu’il faut en prendre obligatoirement à chaque repas.

L’idée peut paraître bonne, mais ces « sucres lents » correspondent principalement au pain, aux pâtes, au riz, à la polenta. Si vous avez lu mes précédents articles, vous devez connaître la notion d’index glycémique qui est vieille de plus de 30 ans. Parler de sucres lents et rapides est complètement faux, pourtant ces termes sont toujours utilisés.

En réalité, le pain, les pâtes, le riz blanc et la polenta ont un index glycémique élevé, ce qui veut tout simplement dire qu’ils élèvent de manière importante la glycémie après leur ingestion, on parle de pic d’insuline.

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Le pancréas sécrète une grande quantité d’insuline pour normaliser ce trop plein de sucre (qui se retrouve vite transformé en graisse). Après ce pic d’insuline on se retrouve 2 ou 3 heures après avec une hypoglycémie qui déclenche une puissante sensation de faim donnant envie de manger encore plus de sucré.

Quand on parle de pain ou de pâtes, on n’imagine pas que 70 à 80% de ces aliments sont du sucre, c’est pourtant une réalité. À titre d’exemple, prendre une baguette entière revient à avaler 30 morceaux de sucre qui se retrouve très vite dans le sang comme nous l’avons vu. Pas mal pour des « sucres lents » censés tenir au corps !

À terme, la consommation excessive (quotidienne voire pluriquotidienne) de ce type de glucides est génératrice de prise de poids, de gras et de diabète, a fortiori pour un sédentaire.

Une personne sédentaire n’a pas besoin de glucides sous forme de céréales, je fais appel encore une fois aux chasseurs-cueilleurs qui ne consommaient pas de céréales, pourtant ils se baladaient à longueur de journée.

Cet engouement pour les pâtes et le pain (entre autre) couplé à une inactivité physique est l’une des explications directe de l’épidémie d’obésité qui touche les pays occidentaux.

De plus, la quasi-totalité des céréales contient du gluten ou des protéines semblables qui causent des problèmes à bon nombre de nos congénères.

C’est ainsi que je vous conseille de limiter votre consommation de céréales au seul riz, qu’il soit basmati, semi-complet ou complet, pour garder un index glycémique plutôt bas.

Pensez aux autres sources de glucides à index glycémique bas : sarrasin, pois chiches, haricots rouges, lentilles…

Dans tous les cas, vos apports de glucides doivent concorder avec votre activité physique !

Il faut manger moins de gras puisque ça fait grossir

En voici un « conseil » qui détruit la santé bien comme il faut !

On peut penser au premier abord qu’il faut éviter de manger gras si on ne veut pas grossir puisque les lipides sont très caloriques, pourtant les régimes pauvres en graisses sont les plus néfastes, l’organisme a BESOIN de lipides au même titre que les protéines. Seuls les glucides ne sont pas essentiels.

La seule chose qui fait grossir, c’est manger plus de calories que ce que l’on dépense.

Les cellules sont toutes composées de lipides au niveau de leur membrane, il est donc logique de s’alimenter en graisses.

Par contre il ne s’agit pas de prendre n’importe quel type de lipides à volonté sans réfléchir.

Dans nos pays occidentaux on observe une consommation trop importante d’acides gras saturés, on les trouve dans les produits laitiers, la viande, les huiles de palme, de tournesol et dans la majorité des produits industriels.

Par contre la consommation d’acides gras mono-insaturés (huile d’olive, avocat, noix de Grenoble) et poly-insaturés (pour les omega-3, pas les omega-6) est trop faible.

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Ce déséquilibre est néfaste et il est nécessaire d’équilibrer au maximum la consommation des différents types de lipides.

Dans les acides gras poly-insaturés il faut rééquilibrer le rapport entre omega-6 (huile de tournesol, de pépin de raisin, de carthame, graisses animales) et omega-3 (maquereaux, sardines, anchois, saumon, huile de lin, huile de colza). En effet les omega-6 sont apportés en trop grande quantité par rapport aux omega-3, ce qui favorise l’inflammation chronique. Le rapport idéal est compris entre 1/1 et 4/1, or il généralement à plus de 10/1.

Je vous conseille donc d’augmenter vos apports d’acides gras mono-insaturés, d’omega-3 (pensez aux capsules d’huile de poisson) et de diminuer vos apports omega-6 et d’acides gras saturés.

Il faut limiter les jaunes d’œuf pour maintenir un bon taux de cholestérol

On peut dire que les idées reçues ont la vie dure et celle-ci en particulier, je termine par la plus absurde.

Pour recevoir ce « conseil » comme valable, il faudrait que le cholestérol alimentaire que l’on consomme via l’œuf ait un impact sur le cholestérol sanguin, ce qui n’est pas le cas.

En effet, le cholestérol est essentiellement synthétisé par l’organisme et manger des œufs n’y change absolument rien.

On a pu lire récemment dans les médias que le jaune d’œuf est aussi dangereux que la cigarette, c’est à croire qu’en plus de nous empoisonner, on veut nous empêcher de manger des aliments bons pour la santé pour faire les gros titres.

C’est à devenir fou !

Il convient toutefois de distinguer l’œuf issu d’une poule élevée industriellement de l’œuf bio issu de la poule qui gambade dans un jardin toute la journée.

Ces deux œufs portent le même nom, ont la même forme, mais ne sont absolument pas le même aliment.

La composition nutritionnelle de ces œufs est totalement différente : je ne me risquerai pas à consommer 3 œufs industriels par jour.

Par contre en ce qui concerne les œufs bio, il n’a même pas été montré de seuil à partir duquel cela entraîne un quelconque problème de santé.

Par conséquent, il n’y a absolument aucune raison de limiter la consommation de jaune d’œuf et même d’œuf tout court : c’est la meilleure source de protéine, il y a des vitamines et minéraux très intéressants.

En clair, je vous invite à introduire les œufs (bio) dans votre alimentation si ce n’est pas déjà fait.

Pour résumer ces 5 mensonges, faites attention à ce qui est dit par les autorités de santé, par les industriels (qui sont souvent de mèche) et toutes les énormités qui sortent des médias, vérifiez tout cela par vous-même. Soyez dubitatifs et proactifs !